Du chiffre "8" à l'infini, il n'y a qu'un quart de tour (de pédale)... enfin presque !
Bon ben voilà... avec le beau temps, la nature revit... et sur la route, on voit refleurir les cyclistes !!!
Enfin, le cycliste du dimanche, car le vrai cycliste, lui, est vivace... Même l'hiver, le vrai cycliste roule, par tous les temps, même des fois la nuit sans éclairage, au grand dam des caisseux que nous sommes !
Alors au printemps, le cycliste occasionnel ressort... Et donc, je ressors ! Mais si je ne sors pas toutes les semaines, c'est surtout que je n'ai pas toujours franchement le temps... et avec mon mémoire, j'ai pas trop eu le temps. J'avoue. C'est mal !
N'empêche que le shéma est toujours le même... je prépare mon itinéraire, enfile la tenue, et zou, j'attrape Esmeralda, ma fidèle monture, et je pars sur les chemins... "à bichyclettteuhhhhhhh"...
Et invariablement, c'est toujours pareil... je pars fringuant... je roule bien comme il faut, à mon rythme... et très vite, je souffre !
à 4km, je commence à avoir mal aux fesses (en tout bien tout honneur, bien entendu...)
à 5 km, à la moindre montée, j'ai le palpitant qui s'affole et qui me crie d'arrêter... et des fois, j'aurais presque envie de lui obéir,
à 6 km, je me maudis... moi, mon gros cul, et ma condition physique de limace asthmatique...
à 7 km, je calcule l'option la plus courte pour rentrer à la maison me prendre une bonne douche... c'est tentant !
à 7 km 500, je me dis que ça serais vraiment trop con d'être sorti comme ça pour rien !
à 7 km 700, je m'imagine mettre pied à terre dans cette fichue côte de merde , balancer le vélo dans le fossé, et faire du stop pour rentrer.
à 7 km 800, je prends mon bidon et bois un bon coup d'eau. Que de l'eau, je vous dis !!!
à 7 km 900, je me fous un coup de pied au cul imaginaire, et me dis que craquer aussi ridiculement au bout de seulement quelques kilomètres, c'est quand même se foutre de la gueule de mes envies de voyage au long (?) cours...
à 8km, la tête prend le dessus sur mon corps souffreteux. J'oublie peu à peu les douleurs, mon souffle se fait plus régulier et la mécanique se remet à fonctionner. Je reprends du plaisir à avancer et à choisir mon itinéraire, chemin après chemin...
à 8km + un 1/4 de tour de pédale... je renaîs... je sais que je vais pouvoir rouler un bon moment, le plus dur est fait. Désormais, c'est du plaisir à l'infini !
Enfin, à l'infini, c'est un bien grand mot... en général, ça se termine au bout de 40 à 50 km (souvent ponctués par un second coup de pompe aux alentours de 25 kms). Faut pas abuser des bonnes choses !
A bichycléééééteuuuuuuh !
Céd.