De la raison de mon mutisme...
Oui, je sais... faire une note sur mon absence de note est un véritable non-sens ! Je dirais même que c'est plus que du foutage de gueule... Mais je te prie d'accepter mes plus plates excuses, à toi qui viens de temps à autre constater mon manque de sérieux et ma fainéantise... mais la période actuelle n'est pas forcément la plus sympa avec un type qui comme moi tente de mener de front une vie personnelle et familliale avec 3 petits gars adorables, mais remuants, une fonction professionnelle qui me permet de vivre à la fois la vie trépidante des supers-héros et celle du bureau des pleurs, usé par les demandes toujours plus affolantes d'un public à la limite de la politesse. Si j'ajoute à cela mon projet un peu fou de tenter de décrocher un diplôme d'ingénieur, avec de réelles questions sur mes compétences et ma motivation, et un emploi du temps qui se précipite sérieusement. Pensez donc, mon but est désormais de pondre un rapport d'environ 30 pages sur un sujet de mon choix, mais pour lequel j'ai de plus en plus l'impression qu'il ne s'agit pas d'un travail d'ingénieur... et pour la fin du mois de mars ! Tout se bouscule dans ma petite tête, le temps me manque pour y parvenir...
Et pour autant, il y a des choses plus graves... Le temps a emmené loin de nous une très bonne amie, et c'est un peu cela qui me fout le plus les boules... Nous sommes tout le temps la tête dans le guidon, et un beau jour le téléphone sonne, et tu apprends de la bouche même de son mari que L. est décédée des suites d'un cancer au cerveau. L, avec qui nous étions à l'école, dans les même groupes de TP, dans les même soirées, qui était ma "maîtresse pour de rire" (private joke), qui était l'une des premières à avoir un boulot à la sortie de l'école, à se marier, à avoir des enfants. L., qui était témoin à notre mariage... Dans nos emplois du temps, égoïstes que nous sommes, nous n'avons pas su renouveller nos visites, nous donner la possibilité de se voir au lieu de se téléphoner ou de s'envoyer des mails. Nous n'avons même pas su qu'elle était malade et qu'elle souffrait, tellement cela a été rapide. J'ai l'impression d'avoir loupé pas mal de choses.
Et merde !
Si tu m'entends, je m'en excuse...
Céd.